March, 28th 2023

Temporaire

From March 13th 2014 to August 24th 2014  / 

GROS PLAN SUR LA COLLECTION : LES LANTERNES MAGIQUES

Horaire d'été : du 5 au 24 août, mardi au dimanche - midi à 18h

Pour ce troisième volet de la série Gros plan sur la collection présentée à l’occasion de son 50e anniversaire, la Cinémathèque expose une vingtaine de lanternes magiques parmi les plus anciennes de sa collection d’appareils. L’exposition comprend aussi divers types de plaques de verre utilisées pour la projection ainsi que certains livres rares de la Médiathèque Guy-L.-Coté.

Ancêtre du projecteur à diapositives, la lanterne magique est un dispositif fascinant à l'origine des projections lumineuses qui ont précédé l'avènement du spectacle cinématographique par les frères Lumière en 1895. Apparue en Europe au XVIIe siècle, la lanterne est un instrument d’optique composé d’un boîtier, d’une source lumineuse et d’un objectif. Elle permet à ses utilisateurs (lanternistes ou montreurs ambulants, conférenciers et enfants) d’agrandir par projection des images peintes sur des plaques de verres que l’on glisse entre l’objectif et la source lumineuse. La technique d’éclairage évolue au fil des décennies : bougie, lampe à pétrole ou à l’huile, lumière oxhydrique ou acétylénique, puis lampe électrique. Les images peintes sur les plaques s’inspirent de thèmes variés : animaux, paysages, caricatures, monstres et démons, contes et légendes, images licencieuses, histoires romanesques ou scènes de  la vie courante. Les plaques munies d’une petite manivelle, nommées chromatropes ou rosaces tournantes, permettent  de projeter des figures géométriques animées.

C’est en 1646 que le père Athanasius Kircher, d’origine allemande, vulgarise les principes de la projection dans son traité Ars Magna Lucis et Umbrae. S’inspirant de ces recherches, l’astronome néerlandais Christiaan Huygens assemble en 1659 un dispositif surnommé « lanterne de peur » et utilise la première plaque animée destinée à la projection : l’image d’un squelette exécutant divers mouvements, d’après La Danse des Morts du peintre Hans Holbein. Les projections par lanterne magique connaissent une vogue rapide dans tous les milieux. Spectacles à plusieurs opérateurs ou représentations plus simples, ces projections visent à émerveiller ou effrayer les spectateurs en misant autant sur les trucages et les effets spéciaux que sur la performance des lanternistes. Afin de recréer le mouvement, ceux-ci peuvent actionner des plaques mécaniques ou utiliser des lanternes plus élaborées afin d’effectuer des fondus enchaînés et des superpositions d’images. Au cours de cette période effervescente du pré-cinéma, deux pionniers ont perfectionné les techniques de leurs prédécesseurs et contribué à la création de projections spectaculaires : Étienne-Gaspard Robertson avec ses      « fantasmagories » ainsi qu’Émile Reynaud avec ses « pantomimes lumineuses ».

À la suite de sa commercialisation au début du XIXe siècle, on peut retrouver la lanterne magique dans les foyers sous forme de jouet destiné aux enfants. Divers conférenciers, notamment le Canadien F.A. Allen au tournant du XXe siècle, se servent aussi de la lanterne à l’aide de plaques photographiques comme support visuel lors de représentations à caractère scientifique, religieux ou historique.

REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES LANTERNES MAGIQUES

GROS PLAN SUR LA COLLECTION: LES LANTERNES MAGIQUES
Foyer Luce-Guilbeault. ENTRÉE LIBRE

Coordonnateur : Alain Gauthier
Technicienne en muséologie : Claudine Viens
Remerciements : Justin Baillargeon, Michel Louis-Charles, Stéphanie Côté, Marie-Pierre Lessard, David Fortin, Julienne Boudreau, Saint-Luc Zéphir, Gaétan Chevarie, Guillaume Potvin, Dolorès Parenteau-Rodriguez

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