• Qu'est-ce qu'une cinémathèque ?

    C’est une institution vouée à la conservation et à la diffusion du patrimoine audiovisuel.  À la fois archives et musée, une cinémathèque n’est pas un organisme de prêt, mais plutôt un organisme de sauvegarde et de mise en valeur.

  • Combien y a-t-il de cinémathèques dans le monde ?

    Il est difficile de répondre à cette question. Il existe de grandes cinémathèques à vocation nationale et de plus petites à vocation régionale ou spécialisée. La vaste majorité des grandes cinémathèques est regroupée au sein de la Fédération internationale des archives du film (FIAF). La FIAF compte actuellement 126 affiliés représentant 71 pays. Au Canada, seules la Cinémathèque québécoise et Bibliothèque et Archives Canada sont membres de la FIAF (TIFF Cinémathèque y détient le statut d'associé). Il existe aussi des regroupements nationaux (en France par exemple) ou territoriaux (en Amérique du Nord, le Council of North American Film Archives / CNAFA) qui rassemblent un grand nombre d'institutions. Il existe aussi une Fédération internationale des archives de télévision (FIAT) qui, créée en 1977, regroupe les services d'archives de plus de 80 organismes de télévision dans le monde et dont la Cinémathèque québécoise est également membre.

    Fédération internationale des archives du film

    Fédération internationale des archives de télévision

  • Est-ce qu'on peut donner des films ou des objets à la Cinémathèque ?

    Tous les dépôts ou les dons sont bienvenus. Ils nous permettent de compléter nos collections et, qui sait, de découvrir des films rares ou qu'on croyait perdus. Toutefois la Cinémathèque applique des politiques d'acquisition pour l'ensemble de ses collections afin d'en assurer le développement ordonné selon son mandat et ses priorités.

    Dons et acquisitions

  • Quelles sont les particularités de la Cinémathèque québécoise par rapport aux autres cinémathèques ?

    C'est une cinémathèque qui a su construire un équilibre entre conservation et diffusion. Elle possède deux champs d'excellence, le cinéma d'animation et les cinémas québécois et canadien. Ses entrepôts de conservation assurent aux collections les meilleures conditions de température et d'humidité relative possibles. Ses salles de projection et d'exposition permettent l'accès permanent à ces collections. Sa médiathèque constitue enfin, pour le grand public et les chercheurs, la porte d'accès à la documentation et aux collections afférentes au films.

  • Où sont conservés les films de la collection de la Cinémathèque ?

    Ils sont conservés depuis 1975 au Centre de conservation à Boucherville, en banlieue de Montréal. Ces entrepôts se présentent comme d'immenses réfrigérateurs à température et humidité contrôlées afin d'empêcher les documents de se détériorer. Les conditions varient selon qu'il s'agit de pellicule ou de bandes magnétiques. Les films acétate en noir et blanc et les bandes magnétoscopiques sont entreposés à 14° et 50% H.R. tandis que les copies couleurs bénéficient d'une température plus froide et d'une humidité plus basse. Par contre les négatifs et autres éléments de tirage sont conservés sous le point de congélation pour leur assurer une longévité optimale.

  • À part les films, de quoi sont constituées les collections de la Cinémathèque ?

    Les collections afférentes au film comprennent les photos (tirages et négatifs), les affiches, les scénarios, les appareils (du pré-cinéma à aujourd'hui, téléviseurs inclus), les documents d'archives, les éléments d'animation, les enregistrements sonores et, dans une moindre mesure, des artefacts liés au tournage même des œuvres. 

  • D'où proviennent les films et les émissions de télévision programmés à la Cinémathèque ?

    Principalement de nos collections mais aussi des autres cinémathèques, des distributeurs et des télédiffuseurs qui nous prêtent des copies, et d'institutions qui mettent sur pied des programmes pour circulation internationale.

  • Depuis quand la Cinémathèque présente-t-elle des expositions ?

    Déjà dans les années 1970, dans ses bureaux de la rue McGill, la Cinémathèque avait réservé un lieu d'exposition permanente où on retrouvait quelques éléments de ses collections afférentes (appareils anciens, photos, affiches, etc.). Par ailleurs, le foyer de la salle de projection, autant à la Bibliothèque nationale que depuis 1982 sur boulevard De Maisonneuve, a toujours accueilli des expositions temporaires. Depuis 1997, deux salles spécialisées (la salle Raoul-Barré pour les expositions permanentes et la salle Norman-McLaren pour les expositions temporaires) offrent au public un choix d'expositions d'ici et d'ailleurs souvent conçues, produites et adaptées par la Cinémathèque. La Cinémathèque a également commencé à produire des expositions virtuelles, accessibles sur Internet.

    Expositions

  • Quel genre d'expositions peut-on voir à la Cinémathèque ?

    Des expositions thématiques sur le cinéma et la télévision dans lesquelles on peut retrouver des photographies, des affiches, des appareils et des images en mouvement provenant de nos collections ou prêtés par d'autres institutions.

    Expositions

  • Pourquoi le programme de projections change-t-il à tous les jours ?

    Parce que la Cinémathèque programme ses salles comme un musée qui veut rendre accessible le patrimoine cinématographique et télévisuel national et international dans sa pluralité. Elle propose des cycles, des rétrospectives, des thèmes. Elle témoigne du passé et du présent du cinéma et de la télévision. Elle « n'exploite » pas les films sur une base commerciale et son but n'est pas de concurrencer les salles de cinéma traditionnelles et les distributeurs de films.

  • Qui décide de la programmation ?

    Un comité composé des directeurs et des conservateurs se réunit régulièrement afin de proposer et de préparer les programmes de projection, d'exposition et de diffusion. Chacun y va de ses suggestions puis, en accord avec le Directeur général et selon les priorités qu'on se détermine, des choix sont faits.

  • Quel est l'avantage d'aller voir des projections à la Cinémathèque ?

    La plupart des œuvres sont présentées dans leur version originale, avec sous-titres au besoin, et en respectant les conditions de projection d'époque. Par exemple, les films muets sont projetés à la vitesse et selon le cadre prévus lors de leur tournage.

  • La médiathèque est-elle un important centre de documentation ?

    Dès sa fondation en 1963, la Cinémathèque s'est donnée comme mandat de conserver tout document publié sur le cinéma peu importe son pays d'origine, sa langue et son sujet. En 1982, la Bibliothèque nationale du Québec confie à la Cinémathèque son Centre de documentation cinématographique. À la faveur de l'expansion et des nouveaux mandats que se donne la Cinémathèque au milieu des années 1990, le Centre devient la médiathèque Guy-L.-Coté. C'est le plus important centre de documentation et de référence sur le cinéma et la télévision au Canada.

  • Quelle place occupe la télévision à la médiathèque ?

    Depuis sa fondation, la médiathèque collectionne les documents sur la télévision. Bien qu'il se soit développé, le mandat pour ce champ d'activité demeure plus limité que pour le cinéma. Il se veut essentiellement pratique, axé sur les besoins de référence des usagers. Ce qui ne nous empêche pas d'être abonnés à l'ensemble des grandes revues traitant de la télévision et de la vidéo, et de posséder un fonds de monographies important qui couvre les séries, les téléromans et les approches plus théoriques du médium.

  • Est-ce que la médiathèque indexe beaucoup de périodiques ?

    La médiathèque indexe une trentaine de périodiques, dont 11 québécois. Cet effort contribue au réseau d'indexation de la FIAF. Avec les revues qu'on retrouve sur le cédérom de la FIAF, c'est plus de 150 revues en cinéma et télévision dont le contenu est disponible pour les usagers. Les livres et les dossiers sont également indexés en détail. Sur la base de données de la Cinémathèque, l'usager peut effectuer une recherche par auteur, titre, pays, année et sujet. Au total, quelque 115 000 enregistrements sont accessibles.

  • Pourquoi retrouve-t-on des revues en langue étrangère à la médiathèque ?

    Pour répondre essentiellement à notre mandat et aux besoins des chercheurs et des étudiants qui effectuent des recherches approfondies. Il arrive même qu'elles soient consultées par des chercheurs étrangers. Il ne faut pas oublier leur contenu est accessible parce qu'elles sont souvent indexées par le réseau d'indexation de la FIAF.

  • Quelle formation faut-il avoir pour travailler au traitement des collections ?

    Évidemment, une bonne connaissance du cinéma, et du cinéma québécois en particulier. Mais aussi une formation technique ou professionnelle en documentation, en techniques de muséologie ou en archivistique et, dans certains cas, une expérience pratique de la production des films.

    Carrières

  • D'où proviennent les films et les artefacts de vos collections ?

    Principalement des maisons de production et de distribution, des réalisateurs et des techniciens du cinéma. Mais quelques particuliers nous approchent. La Cinémathèque jouit également d'un budget d'acquisition modeste.